Devenir bénévole pour Solidarité Sida a permis à Grégory de découvrir des gens dont il partage les valeurs, de se faire des amis et lui a ouvert la voie de l’engagement aussi bien d’un point de vue personnel que professionnel.

Bonjour Grégory, peux-tu te présenter rapidement ?

Je m’appelle Grégory, j’ai 26 ans et je suis actuellement surveillant dans un lycée général à Pantin. J’ai un master de sociologie et je souhaite devenir éducateur spécialisé.

Comment et quand t’es-tu engagé auprès de Solidarité Sida ?

J’étais en 3ème année de socio et j’avais besoin d’un peu de changement, de sortir de la routine. J’avais un ami qui était à l’asso depuis 2-3 ans et qui a posté un jour un message sur Facebook pour dire que Solidarité Sida recherchait de nouveaux bénévoles. Il m’a expliqué qui contacter et c’est comme ça que j’ai découvert l’asso. J’ai commencé il y a maintenant 6 ans.

Peux-tu nous raconter en quoi ont consisté ces 6 années de bénévolat ?

J’ai commencé en tant que bénévole à Solidays dans l’équipe Propreté. J’ai ensuite été dans l’équipe Bulletins Jeu. Il s’agit d’aller au devant des festivaliers pour leur proposer de participer à un jeu-concours et tenter de gagner les lots mis en jeu chaque année. En 2013, j’ai fait partie de l’équipe Campagne « Des médicaments pour tous » de Solidarité Sida. Il s’agissait cette fois d’expliquer aux festivaliers pourquoi il fallait que la France augmente, ou a minima maintienne, sa contribution au Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et leur proposer de signer l’appel à François Hollande. Nous prenions en photo les signataires avec des tablettes et leurs portraits étaient ajoutés à l’appel sur le site www.desmedicamentspourtous.org. Cette année, j’ai intégré l’équipe Logistique. Nous sommes en charge de la distribution des décors, du matériel, des bureaux etc. aux différentes équipes afin qu’elles ne manquent de rien. C’est un peu un rôle de l’ombre, mais cela m’a beaucoup plu. Je crois que mon équipe préférée restera l’équipe Propreté car c’est par elle que j’ai commencé, mais j’ai bien envie de faire une 2ème année dans l’équipe Logistique quand même.

En dehors de Solidays, tu participes à d’autres actions pour Solidarité Sida ?

Je ne fais pas d’Opérations Rubans Rouges, mais j’ai participé aux Parades et à 2 éditions du Gala Solidarité Sida qui a lieu chaque année autour du 1er décembre au Cirque d’Hiver à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Je participe aussi régulièrement aux apéros confection de Rubans Rouges.

Pourquoi as-tu décidé de t’engager comme bénévole auprès de Solidarité Sida en particulier ?

De base j’aime bien aider et faire la fête, avec Solidays, je pouvais allier l’utile à l’agréable pour une cause qui me semblait importante. Au début, tu y vas et tu t’investis moyennement, mais au fur et à mesure que tu rencontres des gens, que tu apprends sur les actions de Solidarité Sida, tu reviens avec plus de ferveur. Même dans ma vie, maintenant, je ne peux pas m’empêcher de rappeler aux gens l’importance de mettre des préservatifs, surtout à ceux qui font la sourde-oreille ! Mon engagement bénévole a été croissant et je trouve que Solidays est vraiment une idée originale pour lutter.

En tant que surveillant, c’est un sujet que tu abordes avec les lycéens ?

Cela dépend avec qui. Quand je leur parle de mon asso, oui, mais nous n’avons pas forcément le temps de beaucoup nous parler. Il y a bientôt des sessions de prévention avec une autre surveillante qui vont être organisées, mais à part ça il n’y a pas beaucoup d’échanges… à part quand ils viennent me demander des capotes !

Si tu devais donner 3 mots pour résumer tes 6 années de bénévolat auprès de Solidarité Sida, ce serait lesquels ?

Je dirais : joie, folie et rencontres !

Pour moi, ça a été une formidable façon de rencontrer des gens tellement différents des gens dans la vie, des gens dont je partage les valeurs… Quand tu vas à l’asso, que tu participes à des opérations ou à des événements, les connections se font toujours rapidement et sans pression. C’est beaucoup de rencontres et d’amitiés.

En 2016, la solidarité c’est une valeur que tu souhaites plus que jamais défendre ?

Bien sûr, surtout avec les tensions actuelles. Je fais également partie d’une autre asso qui lutte pour la solidarité et la convivialité. Il s’agit de Autremonde, qui était présente au Village Solidarité de Solidays cette année. C’est par une bénévole de Solidarité Sida que j’ai connu cette asso. Il y a 3 pôles : culturel, apprentissage du français pour les migrants et précarité, pour créer du lien et sortir les gens de l’isolement, dont je fais partie. Je suis référent depuis l’année dernière de l’équipe du vendredi. On va à République avec des tréteaux et des planches et on sert du thé, du café, de la soupe aux gens isolés ou dans la précarité. C’est aussi grâce à Solidarité Sida que j’ai eu l’idée et l’envie de devenir éducateur spécialisé à un moment où j’étais un peu perdu dans mon choix de carrière. L’asso m’a ouvert la voie de l’engagement aussi bien d’un point de vue personnel que professionnel. C’est vraiment une asso dans laquelle on se sent bien, où on est choyés et les bénés le rendent bien à l’asso car quand on s’engage, il devient inimaginable d’arrêter !