Journaliste, animatrice de télévision et marraine de Solidarité Sida, Maïtena Biraben soutient l’association depuis six ans. Retour sur une interview de 2014, dans laquelle elle expliquait son engagement et évoquait son expérience à Solidays.

Pour vous, que signifie le fait d’être marraine de Solidarité Sida?

C’est soutenir à sa mesure et ponctuellement le travail fait au quotidien par ceux –  bénévoles ou professionnels –  qui portent la charge de l’engagement 365 jours par an, années après années. C’est tenter d’attirer la lumière sur ceux qui font, avec les moyens dont je dispose. Grâce à ma profession, c’est aussi activer mon réseau et me faire le médiaphone de l’association.

S’engager dans la lutte contre le sida a été une évidence pour vous ?

Oui, une évidence comme pour tous ceux de ma génération. Génération « capote » disait-on ! Et en même temps, lorsque l’on parle de sida, les générations s’effacent. Ce qui est constant, c’est que le sida fait peur car il s’agit de sexe et de sang. À l’adolescence de mes enfants, je me suis inquiétée. Comment ne pas penser au sida ? Je me suis souvenue de la peur que j’avais ressentie pour moi, plusieurs fois. Car oui, la sexualité n’est jamais calibrée. Au même moment, j’ai revu Luc Barruet, fondateur de Solidarité Sida, déjà rencontré en 1992 alors qu’il était étudiant. Fidèle à lui-même, il avait cette même énergie qui force l’admiration, qui aide à passer à l’action. Pour toutes ces raisons, j’ai décidé de rejoindre l’association. Voilà 4 ans que je suis marraine de Solidarité Sida. J’essaie d’y apporter mon énergie, de la visibilité, mais j’ai aussi beaucoup de choses à y prendre. Du savoir, de l’expérience et des rencontres. En ce sens, c’est un véritable partage.

Quels sont les endroits de Solidays où l’on risque de vous croiser ?

Mon Solidays cette année (2014, ndlr ) se fera avec Vanessa Paradis, HollySiz, sans oublier un détour par le camping pour l’ambiance un peu folle qui y règne et un passage  par le Forum, espace unique dans lequel on débat sans tabou, on apprend avec envie.

Un souvenir du festival à partager ?

Un couple de 65 ans déambulait de scène en scène. A la 3ème rencontre due au hasard, je les ai abordés et me suis étonnée de leur présence au regard de leur « grand » âge. Eux de me répondre : « mais ma petite dame, notre premier concert c’était les Stones. Et depuis on n’a jamais arrêté ». Comme une petite claque sur les fesses, une bonne petite leçon contre les a-priori.