Tout faire pour aider la jeunesse ivoirienne

Rencontre avec Koffi Hyacinthe, chargé de communication, de mobilisation, de ressources et de capitalisation de l’Association CSAS (Centre Solidarité Action Sociale) de Bouaké – Côté d’Ivoire.

Koffi, comment ton association agit au quotidien pour lutter contre le VIH ?

Au CSAS, nous assurons une prise en charge médicale et psychosociale de familles et principalement d’enfants et d’adolescents. Médecins, sages-femmes, conseillers, infirmiers, assistants sociaux et aides-soignants sont là pour les sensibiliser, procéder à des dépistages et bien sûr soigner ceux qui en ont besoin. Une de nos spécificités est d’intervenir dans des zones reculées où il est encore plus difficile d’avoir accès aux soins. Face au VIH, personne ne devrait être laissé sur le bord de la route.

Face au VIH, personne ne devrait être laissé sur le bord de la route

Quelles difficultés rencontres-tu depuis que tu mènes ce combat ?

Pérenniser nos projets est un défi immense que nous devons relever chaque jour. Grâce à Solidarité Sida, nous avons des outils et des moyens pour y parvenir. Cette aide nous a permis de mieux comprendre qui nous étions et de renforcer l’efficacité de nos méthodes.

Au-delà de l’avenir de l’association, nous devons faire face à des difficultés sur le terrain aussi. Les populations que nous suivons ne mangent souvent pas à leur faim et souffrent psychologiquement. C’est notre rôle de les accompagner sur ces deux aspects. Sans alimentation et aide psychologique, pas de guérison possible !

Ma fierté, c’est l’insertion de nos jeunes dans la société

De quoi es-tu le plus fier ?

Au Centre SAS, nous prenons en charge et suivons près de 300 adolescents infectés et c’est vraiment incroyable de les voir progresser et partager bien plus que des activités. Ma fierté, c’est l’insertion de nos jeunes dans la société : quand ils obtiennent des diplômes, quand ils travaillent… D’ailleurs j’aime bien cette phrase « une lumière pour la vie ». Nous répétons toujours cette devise dans l’association, dans les couloirs du centre, lors des manifestations… Partout !

Pour ton premier Solidays, le festival fêtera ses 20 ans. Dans quel état d’esprit vas-tu fouler les pelouses de Longchamp ?

Je viens à Solidays pour observer, apprendre… Je vais poser un maximum de questions ! Je réfléchis déjà à une activité similaire en Côte d’Ivoire dans le but de lever des fonds. Ce sera peut-être un événement un peu moins long mais très certainement avec des artistes engagés !