Solidays n’avait que 3 ans quand il s’est engagé comme bénévole à Solidarité Sida. Depuis il a participé à 17 Solidays. Fabrice nous raconte ses différentes missions et les émotions que lui procure le festival.

Bonjour Fabrice, peux-tu te présenter rapidement ?

Je suis Fabrice, j’ai 51 ans, je suis chef d’entreprise et également sapeur-pompier volontaire. Et je suis bénévole à Solidarité Sida depuis 2001. J’ai quitté Paris il y a maintenant 2 ans pour vivre au milieu des écureuils, des vaches et des chevaux dans l’Isère, à 20 minutes de Lyon.

Comment l’aventure à Solidarité Sida a commencé pour toi ?

À l’origine, je suis un pote de Luc Barruet, le Directeur-Fondateur de Solidarité Sida. À l’époque Solidays avait 1 an ou 2 et il m’a dit : « Quand est-ce que tu deviens bénévole ? ». Cela faisait déjà un moment qu’il essayait de me convaincre. Je lui répondais que je n’avais pas le temps, mais il m’a dit : « C’est du bénévolat à la carte » et j’ai accepté de faire Solidays !

En 17 Solidays, quelles ont été tes différentes missions ?

J’ai fait 2 Solidays dans l’équipe Évaluation qui n’existe plus maintenant. Nous avions pour mission d’aller poser des questions sur Solidays aux festivaliers. Une synthèse de toutes les réponses était ensuite réalisée et cela donnait des informations utiles pour déterminer des engagements et des améliorations à apporter à ce festival qui venait de naître.

J’ai ensuite été chef d’équipe des Entrées Public pendant 10 ans. J’ai connu les tout débuts des Entrées Public où nous étions une petite équipe de 50 personnes, alors qu’ils sont aujourd’hui plus de 100. J’ai connu les premières poses de bracelets. Au bout de 10 ans, j’ai été sollicité pour monter l’équipe Vigie qui correspondait à un besoin de sécurisation du site pour observer ce qui se passe. Auparavant, quand il y avait un problème de sécurité, c’était l’équipe d’inter-sécu qui était envoyée. L’équipe Vigie intervient désormais en amont. Nous discutons et faisons de la médiation avant de faire éventuellement intervenir la sécu. Cela va jusqu’à la gestion de l’alcoolisation et la coordination des secours avec la Protection Civile. Nous observons et nous voyons tout ce qui se passe.

Qu’est-ce que cela t’apporte de faire partie de cette équipe ?

Au sein de Solidays, c’est une évolution pour moi. Cette proposition est tombée à pic car cela me correspondait parfaitement de monter une telle équipe. L’équipe Vigie est très mobile. Nous sommes en scooter, nous maraudons donc nous voyons tout. Cela m’a apporté un réel renouveau dans mes missions.

Comment définirais-tu l’équipe Vigie ?

C’est une équipe très polyvalente au niveau des missions. Nous avons effectivement des missions « de type sécurité », mais aussi beaucoup de missions d’assistance au Secours, à l’accueil des personnalités. Quand nous maraudons, nous voyons beaucoup de choses et nous sommes vraiment au cœur de Solidays. Nous vivons tout de l’intérieur et nous avons une vision globale de tout ce qui se passe sur le festival. Cette équipe permet une vraie découverte du site, jusqu’aux coulisses des coulisses, y compris d’endroits où personne ne va jamais. C’est très physique, il faut être très disponible et avoir une bonne gestion du stress et une bonne endurance. Nous favorisons le recrutement de bénévoles qui ont déjà une expérience de Solidays.

C’est une équipe de combien de personnes ?

L’année dernière, nous étions 48.

C’est une équipe essentiellement masculine ?

Pas du tout ! La 1ère année, elle était très masculine mais nous l’avons féminisée depuis, et cela fonctionne à merveille. Et puis cela permet d’intervenir quand il y a des problèmes avec des festivalières un peu agitées. Nous faisons donc des binômes mixtes autant que possible.

En 17 Solidays, quel est ton plus beau souvenir ?

Il y en a un paquet ! Mais je crois que celui qui reste le plus marquant à titre personnel, c’est la 1ère fois où je suis monté sur scène pour l’Hommage aux bénévoles. C’était vraiment une grosse grosse claque. Et sinon, au niveau de l’équipe, je dirais que ce sont les premières années aux Entrées Public où nous avions des bénévoles très fidèles qui revenaient chaque année et qui nous apportaient une motivation énorme. Nous avons vécu de très beaux moments ensemble, notamment les fins de Solidays quand les festivaliers s’en vont et que nous nous retrouvons tous ensemble pour boire un coup. Ce sont vraiment de grands grands moments où tout le monde se pleure dans les bras. (Rires)

Comme tu le sais, cette année Solidays est sous le signe de « Still standing ». Qu’est-ce que cela t’évoque ?

Cela m’évoque la continuation du combat, l’idée qu’il faut continuer à lutter pour trouver des solutions, pour aider, pour faire avancer les choses, pour récolter des fonds.