Il y a 11 ans, Pierre-Olivier s’est engagé auprès de Solidarité Sida. Il nous explique pourquoi cet engagement ne s’est jamais démenti depuis.

Bonjour Pierre-Olivier, peux-tu te présenter rapidement ?

Je suis Pierre-Olivier, j’ai 44 ans et je suis bénévole à l’association Solidarité Sida depuis 11 ans. Dans la vie, je suis Historien de l’Art et j’écris des textes pour une collection qui s’appelle Folio + Classiques, chez Gallimard. Par ailleurs, je suis grand voyageur et je fais des carnets de voyages.

Quand il part en voyage, Pierre-Olivier illustre ses carnets de voyage de ses dessins. Il a réalisé ce dessin pour immortaliser cette 18ème édition du festival.

 

Comment a commencé pour toi l’aventure avec Solidarité Sida ?

Je revenais de Berlin où j’avais vécu deux ans et demi après avoir écrit ma thèse en histoire de l’art. Je suis revenu habiter en France, à Paris, et comme j’étais un peu seul, un ami bénévole m’a conseillé de venir à l’association pour connaître des gens. Je me suis inscrit juste avant la parade de 2006, et là j’ai été subjugué par la force des bénévoles de l’association, par l’entrain que tout le monde mettait pour organiser cet événement… Ça m’a plu et je n’en suis jamais parti ! Personne ne se prend la tête, et puis je sentais vraiment qu’on allait vers quelque chose ensemble, qu’on donnait un sens à nos vies. À l’époque je faisais plein de petits boulots différents, ce que je fais un peu aujourd’hui encore. Cela me laissait beaucoup de temps pour être bénévole et m’investir au maximum.

Peux-tu nous raconter tout ce que tu as pu faire en 11 ans ?

J’ai fait tous les montages et démontages de Solidays, et travaillé sur toutes les éditions du festival, bien sûr. Au bout de 4 ans j’étais chef d’équipe, au début aux consignes, ensuite aux Entrées Techniques. L’an dernier, j’étais chef d’équipe des « Renforts » et cette année cette équipe a été jointe à celle des « Relais ». J’ai fait presque tous les Galas Solidarité Sida, les marches du 1er décembre contre le sida…  Également des opérations Rubans Rouges… Je ne me souviens pas de tout ce que j’ai fait en 11 ans, mais j’étais présent pour presque tous les évènements, dont l’expo Sex in the City à Bastille. L’asso a besoin de gens qui connaissent les tâches à faire. À Solidays, on est une bande d’anciens et les régisseurs et la production peuvent s’appuyer sur nous : ils savent qu’on connaît le boulot et qu’ils peuvent nous faire confiance.

En quoi consistait ta mission cette année ?

J’étais chef d’équipe « Relais » avec deux autres cheffes, Marion et Maïlys. C’est une équipe qui vient en renfort d’autres équipes qui ont besoin de gens à certains moments, ou quand il y a des défections, si quelqu’un n’est pas là… On envoie des gens à différents postes. C’est une équipe intéressante pour les nouveaux bénévoles parce que cela permet de découvrir les autres équipes. Cette année on était 73, on a besoin de beaucoup de bras. Beaucoup de jeunes, bien sûr, mais aussi pas mal d’anciens qui savaient déjà ce qu’il fallait faire ; des filles, des garçons, des vieux, des jeunes… Comme dans toutes les équipes !

Cette année c’était Solidays of Love, qu’est-ce que cela t’évoque ?

Je pense que c’est une bonne idée. Cette affiche colorée déjà… Quand on pense au contexte actuel qui n’est pas évident, c’était bien d’amener un peu de fraîcheur, de jeunesse et de volonté. Les valeurs de l’asso en fait ! On a besoin ça.