À Solidays, on assiste à des concerts, à des conférences, à des débats, on s’informe sur le VIH, on affirme sa solidarité, on s’engage dans la lutte contre le sida… et parfois même on tombe amoureux !

Parce que cette année, c’est Solidays of Love, nous avons retrouvé des couples qui ont rencontré l’amour à Solidays.

Bonjour Marie-Line, pouvez-nous dire quelques mots sur vous ?

Je m’appelle Marie-Line, j’ai 33 ans et je suis assistante dans un cabinet d’avocats. Mon mari s’appelle Raphaël, il a 37 ans et il travaille à l’intendance dans un collège à St Ouen.

On s’est rencontrés le 26 juin 2010 à Solidays. Moi, je m’étais faite engrainée par une amie et lui par un ami.

Avec mon amie, on était au bar principal, celui avec un gros canapé en cuir explosé. On était à une table avec des chaises et donc il y avait ce canapé qui avait l’air super confortable et avec ma pote on s’est dit « quand les gens qui sont dessus partent, on va prendre leur place ». On a bu notre bière et quand les gens sont partis, on s’est dirigées vers le canapé et on s’est retrouvées face à face avec deux mecs qui avaient eu la même idée que nous. C’était Raphaël et l’ami avec lequel il était venu au festival. On est restés bloqués un peu comme quatre imbéciles en se demandant ce qu’on faisait et puis, je crois que c’est Raphaël qui a dit « on peut très bien aussi partager le canapé et boire des bières ensemble ». On est restés là deux heures. C’était comme si on se connaissait depuis hyper longtemps, on n’avait jamais l’impression qu’on ne se connaissait que depuis 5 minutes. On a beaucoup ri, c’était très chouette. Et puis, ma pote et moi on est parties et on leur a dit « on se recroisera peut-être dans le week-end ». Et le fait est qu’on s’est recroisés complètement par hasard, alors que le festival est immense, peut-être cinq-six fois et du coup on a fait le dernier concert d’Oxmo Puccino, dont on est tous les quatre complètement fans, ensemble. On a échangé nos numéros de téléphone avant de se quitter. Le week-end suivant, Raphaël et son pote nous ont invitées à une soirée et c’est là que je suis sortie avec Raphaël.

Avec Raphaël, on a emménagés ensemble deux ans après. L’année qui a suivi, on a commencé à parler de bébé parce que ça se passait hyper bien et que c’était évident que c’était lui. Il m’a demandé en mariage et dix jours après, je suis tombée enceinte. Deux mois après la demande en mariage, on a fait la première écho et on a découvert que j’attendais des jumeaux, Antoine et Gabriel qui ont dix-huit mois aujourd’hui.

Cette année c’est Solidays of Love, du coup ça vous parle ?

Complètement ! C’est ce dont on est fiers avec Raphaël et on sera hyper fiers de le raconter à nos enfants. Aussi bien pour lui que pour moi, la musique, les concerts, ont une place hyper importante dans nos vies et la double vocation du festival qui défend une cause qui est hyper importante pour nous aussi : la lutte contre le sida et aider les malades. Je trouve que symboliquement, l’histoire est trop belle. Je vois des signes du destin un peu partout et pour moi ce n’est pas anodin qu’on se soit rencontrés là, dans un festival comme celui-ci, et qu’aujourd’hui Raphaël soit mon mari et le père de mes fils. Pour moi, tout ça c’est hyper corrélé et ça a du sens.

Vous êtes revenus souvent à Solidays depuis 2010 ?

On est revenus les deux années suivantes avec des potes. Après, je suis tombée enceinte mais on rêve d’y retourner parce que pour nous c’est un lieu chargé de souvenirs et on veut absolument y retourner.

Il y a un espace « Kids » à Solidays pour les enfants à partir de 3 ans, vous avez dans l’idée d’amener bientôt les jumeaux là où leurs parents se sont rencontrés ?

On veut non seulement les emmener là où leurs parents se sont rencontrés, mais on veut aussi les élever dans la musique, la culture, l’ouverture sur le monde, les rencontres… J’espère que d’ici à ce qu’ils soient grands le sida ne sera plus qu’un mauvais souvenir, mais quand on devient parent, on se sent investi d’une espèce de mission et le message de se protéger, de ne pas faire n’importe quoi, d’être hyper vigilant, c’est clairement un message qu’on leur transmettra.