Le leader charismatique de Skip the Use est un des artistes les plus fidèles de Solidays mais cette année, il revient pour faire renaître son premier groupe sur la scène de Longchamp. L’énergie punk-rock de Carving promet donc de faire du bruit. Une bonne occasion de revenir sur une interview de 2014 dans laquelle il relatait son expérience du festival alors qu’il s’apprêtait à assurer le concert de clôture. Flash back :

Solidays n’est pas un festival comme les autres, qu’en pensez-vous ?

Je confirme. Outre la qualité de la programmation, l’ambiance y est exceptionnelle et rare. On y parle de tout, et surtout de sexualité et de solidarité. La parole y est libre sans aucun jugement. On y rencontre des militants, des professionnels de santé et des bénévoles qui forcent le respect. On y apprend plein de choses dans une ambiance festive et détendue. Avec l’Expo Sex in The City par exemple, on peut mettre des mots sur des maux, parler librement et appréhender le sexe autrement. Solidays est aussi un formidable terrain d’engagement qui donne envie de passer à l’action. Toutes causes confondues, de nombreuses associations y sont présentes pour recruter leurs forces vives de demain. Et ça marche… Autre point important, surtout en période de crise, le prix du festival reste, malgré un plateau d’artistes gargantuesque, l’un des moins chers de France.

Après Manu Chao, -M-, Moby ou encore David Guetta, c’est au tour de Skip The Use d’assurer la clôture du festival [Solidays 2014 – ndlr]. Quel a été votre sentiment quand vous l’avez appris ?

Une vraie émotion et une grande fierté. D’une certaine façon, Solidays nous a révélé au public il y a 4 ans. Nous étions un jeune groupe encore méconnu. En nous programmant sur la plus grande scène à minuit, le festival nous a offert une exposition inespérée et les organisateurs nous ont témoigné une belle confiance. Je crois que nous ne les avons pas déçus. Avec cette clôture, nous mesurons le chemin parcouru depuis et la belle amitié qui nous unit à Solidays et Solidarité Sida. Pour cette occasion symbolique, nous allons préparer quelque chose de différent, de spécial, à la mesure de ce que l’on souhaite apporter à ce festival vraiment pas comme les autres. Préparez-vous à des surprises (rires…).

Un souvenir de Solidays à partager avec nous ?

À la fin de chaque Solidays, une soirée est organisée pour remercier les bénévoles. Différents artistes s’associent à ce moment chaleureux et convivial. L’ambiance y est incroyable. Ce n’est pas le « off » du festival mais un autre « on » parce qu’à Solidarité Sida, les bénévoles sont le bras armé de l’association. En 2010, on a eu l’honneur d’assurer le show aux côtés de Mathieu Chedid, Izia, Winston McAnnuff et d’autres. Et bien la pression du « public » pour les artistes était plus forte que sur les grandes scènes du festival, en dépit de la fatigue et de tout le travail accompli par les bénévoles. Un grand souvenir.