Il y a 6 ans, Géraldine cherchait une association dans laquelle s’investir. Le bénévolat à la carte proposé par Solidarité Sida l’a séduite, la solidarité et la partage des personnes qu’elle a rencontrées à l’association l’ont conquise.
Bonjour Géraldine, peux-tu te présenter rapidement ?
Je suis Géraldine, j’ai 26 ans et je suis bénévole à Solidarité Sida depuis le printemps 2010. Actuellement, je suis en train de monter mon entreprise : un magasin de vélos.
Comment a commencé pour toi l’aventure à Solidarité Sida ?
J’étais étudiante et j’avais pas mal de temps libre. Je cherchais une association dans laquelle je pouvais m’investir. Je m’étais renseignée et pas mal d’associations demandaient un investissement assez lourd. Et puis je suis tombée sur Solidarité Sida qui proposait du bénévolat à la carte. Je me suis dit : « Pourquoi pas » et je me suis inscrite un peu par hasard. Comme j’avais du temps libre, je me suis inscrite pour participer au montage de Solidays alors que je ne connaissais personne. J’y ai découvert tellement de monde et j’ai été tellement surprise par l’ambiance qu’au bout de 2 jours j’ai été acheter une tente pour dormir là-bas tous les soirs !
6 ans de bénévolat à Solidarité Sida, cela a consisté en quoi pour toi ?
J’ai vraiment découvert la lutte contre le sida avec Solidays et je me suis vraiment engagée dans cette cause. Avec Solidarité Sida, j’ai fait Solidays, le Grand Zapping Show sur le Champ de Mars, la Parade, des opérations Rubans Rouges, du tractage pour Solidays et des réunions d’information pour les nouveaux bénévoles récemment. Plein de choses diverses et variées.
La cause te touchait particulièrement ?
C’est une cause que je connaissais, mais pour laquelle je n’étais pas plus investie que ça. C’est vraiment la rencontre avec les bénévoles et les permanents qui a été déterminante car je ne m’attendais pas à autant de solidarité et de partage. Je me suis reconnue dans les valeurs que l’association transmet. Au début je ne pensais pas donner autant de mon temps, mais j’ai vraiment été touchée et cela m’a donné envie de m’investir davantage, surtout quand on connaît un peu plus le sujet et qu’on voit aujourd’hui tout ce qu’il y a encore à faire.
En 7 Solidays, quelles ont été tes missions ?
J’ai commencé dans l’équipe Propreté. Je n’avais pas vraiment d’idées d’équipe pour laquelle je me disais : « Je veux absolument être là », cela me faisait juste plaisir de donner de mon temps. Après, j’ai fait partie de l’équipe Merchandising et j’ai ensuite intégré l’équipe Loges : 2 ans comme bénévole et 3 ans en tant que cheffe d’équipe. Cette équipe est là pour que les artistes passent le meilleur festival possible et qu’ils aient envie de revenir à Solidays. Nous sommes leurs interlocuteurs privilégiés. Nous avons la mission de leur expliquer le fonctionnement du festival, de les familiariser avec un lieu qu’ils ne connaissent pas forcément, mais aussi de les sensibiliser à la lutte contre le sida et leur faire connaître les actions de l’association.
Quel est ton meilleur souvenir de Solidays ?
J’adore le montage. Pendant le festival en tant que tel, j’en ai beaucoup, mais pour moi la soirée du dimanche soir où l’on se retrouve tous entre bénévoles, après avoir passé 3 jours éparpillés, est un moment très fort. C’est un moment de retrouvailles intense. On est épuisés mais heureux de tout ce qu’on a accompli pendant 3 jours, de se dire que c’était encore une fois une très belle édition et on a déjà envie d’être à la prochaine.
Qu’est ce que le bénévolat t’a apporté ?
Je me sens investie dans cette cause. Quand on voit le peu de gens qu’il y avait à la dernière Marche du 1er décembre, je me dis qu’il y a encore beaucoup à faire. Je pense qu’on ne peut pas être dans toutes les associations et aider tout le monde, mais que si tout le monde fait un petit peu pour au moins une cause cela peut peut-être permettre de changer un peu les choses. Quand j’ai fait la réunion d’information pour les nouveaux bénévoles, quelqu’un a parlé de la métaphore du colibri et j’ai trouvé qu’elle s’appliquait bien pour l’association : tout seul on ne peut pas changer le monde, mais plus on est nombreux à donner un peu de notre temps et de notre énergie, plus on aura la chance de faire avancer les choses. Quand on voit ce qui se passe sur Solidays, c’est le fait qu’on soit si nombreux à donner un peu qui permet d’avoir le festival qu’on a. De la même façon, une petite action de prévention plus une action plus une action, au final cela fait plein de personnes informées.
*Ndlr : La légende du Colibri est un conte amérindien. « Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ? », « Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part ».