En 2004, Sébastien Folin embarquait pour La Réunion avec Luc Barruet, Directeur-Fondateur de Solidarité Sida, pour être le parrain d’une Nuit du Zapping. Quelques 4 000 nuits plus tard, il continue à soutenir Solidarité Sida avec passion.

Comment a débuté pour toi l’aventure avec Solidarité Sida ?

En 2004, Solidarité Sida organisait une Nuit du Zapping à La Réunion et Luc Barruet cherchait une personnalité réunionnaise pour être le parrain de cette manifestation. À l’époque, je présentais la météo sur TF1, Luc a appelé TF1 qui m’a proposé et j’ai accepté. Il a fait la même chose avec Valérie Payet, nous nous sommes retrouvés tous les trois à l’aéroport sans nous connaître et nous avons pris l’avion direction La Réunion pour 4-5 jours avec 2 Nuits du Zapping au programme. Rien de telle qu’une immersion totale comme celle-ci pour se faire une idée de ce qu’est l’association, j’ai adoré. J’ai rencontré des permanents, découvert ce qu’était Solidarité Sida. J’étais déjà venu auparavant à Solidays, mais je n’avais pas tout à fait conscience de ce que c’était, de la philosophie de l’association. Depuis l’aventure continue. J’ai été parrain pendant quelque temps, puis je suis devenu administrateur de l’association il y a 8 ans et depuis 2-3 ans, je suis Président du Fonds Afrique.

A la veille de cette 18ème édition de Solidays, de quoi es-tu le plus fier ?

Ce que je trouve absolument génial avec ce festival c’est à quel point on donne du sens à un engagement. Les gens viennent clairement pour s’amuser, parce que c’est un festival de musique, et puis pendant les temps forts du festival : l’hommage aux associations, quand on est sur scène avec les associations du Sud qui viennent s’exprimer face au public, quand il y a la Cérémonie du Patchwork des Noms, on se rend compte à quel point il y a une communion et que l’on n’est pas là seulement pour s’amuser. Je trouve ça absolument génial de pouvoir sensibiliser la jeunesse à un sujet aussi grave que le sida en utilisant les moyens du divertissement. Au moment de ces temps forts, il y a des milliers de personnes devant la grande scène qui nous envoient le message « Vous n’êtes pas seuls, vous vous battez pour une cause qui nous concerne et si on vient à ce festival, c’est aussi parce que la cause nous concerne ». Je trouve que c’est la plus belle réussite parce que ça n’est pas quelque chose de désincarné, on n’est pas détaché de l’essentiel. Ce n’est pas juste un festival dont les bénéfices sont reversés à la lutte contre le sida. On récolte de l’argent, on sensibilise, on fait de la prévention, on élève tous ensemble nos esprits. C’est vraiment la preuve qu’ensemble on est plus forts et ça donne du courage. Quand je vais en Afrique à la rencontre des associations, je sais que je ne suis pas seul, je sais que je suis avec tous les festivaliers qui ont acheté leur billet. Et quand les associations du Sud viennent à Paris, elles nous apportent aussi beaucoup, c’est un véritable partenariat. Ce n’est pas juste nous qui apportons de l’argent pour aider ces pauvres africains. Il y a quelque chose dans l’esprit du festival qui fait que c’est gagnant/ gagnant pour tout le monde : pour les membres de l’association, pour les festivaliers et pour les partenaires. Il y a vraiment de quoi être fier : avoir réussi à créer un esprit aussi puissant que celui de Solidays.

Le fait que cette année ce soit Solidays of Love, ça te semble logique ?

C’est Solidays of Love tous les ans de toute façon. Cela reste une donnée invariable. C’est quand même l’amour qui sauvera le monde, l’amour et la musique. Et la fraternité. Parce que c’est ça le message de Solidarité Sida et de Solidays : envers et contre tout il faut refuser la fatalité et s’en sortir grâce à la fraternité.

Tu crois donc toujours à la solidarité en musique ?

On ne peut pas faire autrement que d’y croire, car tout seul on ne fait rien, on a toujours besoin des autres, c’est la force du collectif. C’est en vivant ensemble de grandes expériences, en partageant de grandes émotions qu’on fera avancer les choses et qu’on pourra changer le monde.