Depuis 4 ans, Malik Badsi, travaille sur l’accessibilité des personnes handicapées à Solidays. Il nous explique les moyens mis en place pour rendre ce festival solidaire accessible à tous.
Bonjour Malik, pouvez-vous vous présenter rapidement ?
Je suis Malik Badsi, le fondateur de Yoola, une agence de voyage et d’événementiel spécialisée dans le tourisme à destination des personnes handicapées et leur entourage. Nous faisons voyager des personnes handicapées dans le monde entier et nous leur proposons également de participer à de grands évènements. Nous collaborons avec Solidarité Sida sur Solidays depuis quatre ans.
Quel est votre rôle sur Solidays ?
Notre rôle commence avant le festival puisque nous proposons sur notre plateforme e-commerce, Yoolabox, des activités de loisirs accessibles aux personnes handicapées, dont la billetterie de Solidays fait partie. Les gens commandent leurs Pass directement en ligne, et nous nous occupons de les informer, de vérifier leur carte d’invalidité et de préparer leur arrivée sur le festival. Nous sommes également en mesure de proposer aux personnes qui viennent de province un hébergement ou un transport pour compléter l’offre.
Est-ce que vous pouvez nous raconter comment se passe une journée d’une personne en situation de handicap à Solidays ?
Sur le festival, je dirige une petite équipe d’une dizaine de bénévoles. Ils ont tous une expérience du handicap et sont donc tous capables de venir en aide aux spectateurs qui en ont besoin. Nous sommes là si besoin pour accompagner ces personnes à l’intérieur du festival et entre les scènes. Ces spectateurs sont tous différents, mais ce qui est formidable à Solidays c’est que le festival propose une place gratuite pour l’accompagnateur, donc les personnes handicapées peuvent venir avec un accompagnateur qui les assiste et partage les concerts avec elles. Nous, nous venons en plus en support pour assurer leur sécurité et les accueillir dans de bonnes conditions. Certains viennent entre amis, en groupes, d’autres viennent en couple ; certains découvrent le festival, d’autres sont des habitués… D’une année à l’autre il y a des fidèles que nous retrouvons. La fréquentation de Solidays est bonne sur ce public-là. Il y a des plateformes dédiées aux spectateurs en fauteuil roulant, sur chaque scène et elles sont toujours bien remplies. Ils peuvent donc assister aux concerts avec une visibilité correcte, ils sont dans un espace sécurisé, et sont encadrés. L’accueil sur Solidays est bon, nous avons des retours très positifs des spectateurs handicapés.
Cela représente environ combien de personnes chaque année ?
Je pense que cela doit représenter une cinquantaine de spectateurs sur les trois jours. En tous cas, nous sommes à capacité maximale sur les plateformes pour certains concerts. Nous sommes sur une moyenne d’âge de 30 ans environ, avec des gens très jeunes, de 18 à 25 ans, et puis quelques personnes au-delà de 35 ans, mais pas beaucoup. Comme tous les autres festivaliers quoi !
Cette année c’est Solidays of Love, qu’est-ce que ça vous évoque ?
Le but, quand nous avons commencé à travailler avec Solidarité Sida sur Solidays, c’était d’aider à améliorer les services pour les personnes handicapées et de faire venir plus de monde pour partager ce festival. C’est cette idée de partage et de gens qui passent un bon moment qui perdure. Les gens que nous accompagnons sont particulièrement concernés par les notions de solidarité, de partage, mais aussi d’amour, forcément. Quand ils viennent à Solidays et qu’ils se sentent bien accueillis, c’est une preuve d’amour. Nous avons envie qu’ils soient là, nous avons envie de les voir sur le festival, c’est le message à retenir. Et c’est très cohérent avec toute la philosophie du festival. Et cela devrait être le cas dans tous les grands évènements. Tout le monde ne le fait pas, mais tout le monde devrait !